Retail : peut-on vraiment allier profit et écologie ?
D’années en années, les consommateurs se montrent plus soucieux de l’impact environnemental de leurs achats. La conséquence directe de cette prise de conscience est l’adaptation de leurs comportements d’achats. Mais ce n’est pas tout ! Les consommateurs attendent également que les marques prennent leurs responsabilités et qu’elles affichent leurs engagements et actions en faveur de l’écologie.
Selon une étude d’Oney, plus de 90% des consommateurs de pays européens comme la France, l’Espagne ou la Portugal attendent des PDG qu’ils prennent davantage d’actions pour réduire les émissions de carbone, la pollution de l’air et rendre les chaînes d’approvisionnement plus durables. Ces préoccupations sont encore plus marquées chez les jeunes générations et, à mesure que leur pouvoir d’achat augmente, la façon dont les marques répondront à leurs souhaits aura un impact significatif sur leurs résultats. Ainsi, de nombreux retailers repensent le développement de leurs produits et lancent des initiatives en faveur de l’économie circulaire.
Mais l’équilibre entre protection de l’environnement et rentabilité est loin d’être simple à trouver. Dans un tel contexte, l’Order Management System vient soutenir ces deux priorités.
Réduire l’empreinte carbone et les coûts de transport grâce à l’orchestration des commandes
La pandémie a eu un impact notable sur la manière dont les retailers ont géré l’écoulement de leurs stocks. Contraints de fermer pendant plusieurs mois, de nombreux magasins se sont transformés en mini-centres de traitement, préparant les commandes en ligne pour la livraison à domicile ou le retrait en Click and Collect sans contact.
Ces changements ont incité les retailers à réduire la distance entre les points d’expédition et de livraison. Ceci a notamment permis de réduire les coûts de transport et de mettre en place des méthodes de livraison plus écologiques tels que le Click and Collect, le ramassage à un point de dépôt et la livraison à domicile à vélo.
Selon Accenture, cette nouvelle chaîne d’approvisionnement rendue possible par le traitement localisé pourrait réduire les émissions last mile de 17 à 26% d’ici 2025. Bien que ces gains en matière de développement durable indiquent un chemin tout tracé vers une chaîne d’approvisionnement plus verte.
La première étape consiste en la mise en place d’un système de gestion des commandes (DOM) utilisant une orchestration intelligente des commandes pour sélectionner le meilleur point de stockage pour traiter une commande. Cet outil d’orchestration peut être configuré de manière à ce que les commandes soient attribuées au magasin le plus proche de l’adresse de livraison et disposant de tous les articles en stock, afin d’éviter les commandes fractionnées et les mouvements de stock qui augmenteraient les coûts et l’empreinte carbone. Ensuite, le transporteur le plus green peut être sélectionné pour livrer la commande.
La réduction de l’impact environnemental du traitement des commandes nécessite également un changement fondamental dans la façon dont les consommateurs perçoivent la livraison. Le nombre de colis livrés chaque année est croissant et les consommateurs s’attendent généralement à ce que le processus de livraison soit rapide et gratuit. Le coût de cette situation – tant pour la planète que pour les bénéfices – est tout simplement insoutenable, mais cela ne peut changer que si les retailers sensibilisent leurs clients à l’impact de leurs choix en matière de traitement des commandes.
En affichant les émissions de carbone des différentes options de livraison disponibles, les retailers peuvent permettre aux acheteurs de comparer l’impact des différents modes de livraison : Click and Collect, livraison standard, livraison le lendemain, livraison le jour même, livraison écologique, livraison en point de retrait, etc. Une technologie DOM sophistiquée facilitera le partage de ces données en calculant intelligemment les émissions d’une commande et tenant compte de l’emplacement du stock, de l’adresse de livraison, de la disponibilité du transporteur, etc. Si certains consommateurs continueront à choisir la livraison rapide, beaucoup opteront pour un autre type d’exécution s’ils comprennent l’impact environnemental associé.
Réduire les invendus et les rabais grâce à une meilleure gestion des stocks
Au-delà de soutenir les objectifs environnementaux, l’orchestration des commandes peut également aider les retailers à réduire le nombre d’articles invendus.
En unifiant les stocks disponibles de chaque emplacement y compris les entrepôts, les magasins, les drop-shippers et les fournisseurs et en les rendant disponibles sur l’ensemble des canaux de vente, un OMS augmente les chances d’écouler l’ensemble des articles du catalogue. Le moteur d’orchestration des commandes entre à nouveau en jeu ici pour s’assurer que chaque commande est traitée à partir du point de stock le plus pertinent, sur la base de règles définies au préalable.
De cette manière, les retailers disposent d’une orchestration des commandes intelligente et évitent les ventes à prix réduits. Des règles d’orchestration peuvent être définies pour attribuer les commandes à des points de stock moins performants, plutôt que de choisir des emplacements où les articles sont susceptibles de bien se vendre et à prix fort.
Un OMS peut également réduire les démarques causées par les retours. De nombreux retailers vendent des exclusivités sur leur site web, qu’il s’agisse des tailles les plus grandes ou de couleurs peu ordinaires. Lorsque l’un de ces produits est acheté en ligne puis retourné en magasin, il n’y a généralement aucun endroit où le placer, à l’exception d’un rayon de déstockage. Ce qui est tout à fait évitable. Les retailers devraient facilement réintégrer ces articles au stock disponible à la vente en ligne, avec la possibilité d’expédier ces références en Ship from Store. En ce sens, des règles d’orchestration peuvent être définies pour les commandes contenant des exclusivité web afin de donner la priorité à l’écoulement de ces stocks lorsqu’ils existent en magasin. Ainsi, les articles qui devaient faire l’objet d’un rabais peuvent être expédiés au prix fort.
En évitant de vendre à prix réduits, les retailers peuvent également encourager leurs clients à faire des achats plus réfléchis. Un achat au prix fort est toujours plus réfléchi qu’un achat remisé, ce qui signifie que les produits sont susceptibles d’avoir une durée de vie plus longue.
Permettre une amélioration continue grâce à la data
Le retail est en constante évolution et les changements de comportement des consommateurs ainsi que les perturbations de la chaîne d’approvisionnement peuvent avoir un impact considérable sur la rentabilité. Les retailers doivent être prêts à s’adapter.
Selon un rapport de WNS, 78% des retailers déclarent que leur priorité est de réagir rapidement aux fluctuations du marché et des activités commerciales. Cependant, 50% d’entre eux déclarent ne pas être en mesure de traiter les données suffisamment rapidement pour y parvenir. Il est donc essentiel pour les retailers de disposer d’un outil de reporting OMS leur permettant d’identifier les problèmes ou les opportunités actuelles.
Chaque mouvement de stock a un coût – à la fois financier et environnemental – et les retailers doivent donc être en mesure d’optimiser l’allocation des stocks et la logistique. Par exemple, comme le Click and Collect devient de plus en plus populaire, les retailers devront analyser leurs ventes pour déterminer la quantité de stock à conserver en magasin et réduire les transferts depuis les entrepôts. Lorsque des transferts sont nécessaires, l’OMS peut également minimiser les coûts et les émissions des transports en regroupant les livraisons par emplacement géographique, réduisant ainsi le nombre de camions sur la route et la distance parcourue.
Un OMS peut aussi fournir une visibilité sur la performance des stocks, par exemple lorsque les produits se vendent mieux en magasin qu’en ligne, ou vice versa. Au lieu d’attendre les soldes de mi-saison pour écouler les stocks, ces produits peuvent être redistribués dans des lieux où ils ont plus de chances de se vendre à prix fort, ce qui réduit les démarques et les invendus en fin de saison.
Le nombre de retours et les raisons associées constituent un autre domaine sur lequel bénéficier de datas se révèle essentiel. Ils peuvent être utilisés pour mettre en évidence les problèmes liés aux produits lorsque le taux de retour d’un article spécifique est très élevé. En analysant les raisons invoquées par les clients pour justifier les retours, les retailers peuvent identifier les problèmes liés à la taille, aux matériaux, à l’imagerie ou aux descriptions, et s’en servir pour améliorer le développement des futurs produits, le merchandising et les promotions, afin d’accroître les bénéfices tout en réduisant l’empreinte carbone.
Un système de gestion des commandes tel que l’OMS OneStock peut changer radicalement le mode opératoire des retailers, pour l’avenir de la planète et de leurs entreprises.